LAB PROSPECTIF POUR LE VIVANT

​​Pour rendre nos organisations compatibles avec le monde vivant. 

Pour imaginer une économie créatrice de richesse écologique durable. 

Pour élaborer des décisions qui respectent et intègrent le vivant.

Imaginez un pays qui, en 2050, se réinventerait autour d’un nouveau rapport au vivant. Un pays où les dirigeants auraient compris que la prospérité des humains dépend du bon état écologique des milieux et de la bonne santé de toutes les espèces.

Là-bas, les entités naturelles auraient de la valeur et des droits comme les humains. Elles pèseraient en politique : elles seraient représentées au parlement, elles pourraient agir en justice, et peut-être une montagne ou une fourmi deviendrait-elle même ministre. 

Là-bas, la nature ne serait plus vue comme une ressource, mais comme un partenaire. Les entreprises intégreraient donc le coût des services écosystémiques. Ces écosystèmes pourraient même devenir actionnaires des entreprises, conduisant les salariés à travailler pour la nature, et non pas contre elle.

Là-bas, le vivant aurait pris de la valeur à tel point qu’il disposerait de sa propre banque centrale, assurant la régénération des milieux naturels pour les générations futures. Là-bas, les politiques d’investissement et les choix technologiques seraient décidés en fonction des besoins du vivant.

RÉINVENTER L’AVENIR 

Utopique, dîtes-vous ? Ce monde existe pourtant déjà : ici on l’expérimente, là on le théorise, et ailleurs, on le pratique depuis des siècles. Et à vrai dire, c’est le seul monde possible : bien que négligé et désormais menacé, le vivant est en effet l’assurance-vie des humains. Pas de terre habitable sans les forêts, sans les océans et les bactéries de nos microbiotes, sans le foisonnement des êtres en coévolution. Le vivant est stratégique. Notre avenir ne peut s’écrire qu’avec lui.

Cet impératif invite à réinventer nos gestes, nos choix, nos modes de vie et de gouvernance, nos façons de produire, d’investir et de consommer. Toutes les activités humaines sont concernées par ce tournant qui permettra de nous réinscrire dans nos milieux socio-écologiques.

Face à l’ampleur de la tâche, un nouveau régime est à construire, un nouveau modèle politique et économique compatible avec le vivant. Il s’agit d’inventer une boussole cohérente avec les logiques d’interdépendance, de robustesse, de coévolution. C’est l’objectif du LAB PROSPECTIF POUR LE VIVANT.

POUR QUOI FAIRE ?  

Le LAB PROSPECTIF POUR LE VIVANT vise à préfigurer et incarner un monde réconcilié avec le vivant, à prototyper des nouvelles méthodes de design, d’innovation, de management, de gouvernance, de comptabilité et d’investissement. Et ce, dans le secteur public comme privé.

Pour ce faire, il mènera un travail de prospective selon deux dynamiques. D’une part, suivant une méthode de backcasting et de design fiction, il permettra de se départir des conventions pour inventer des modèles utopiques. D’autre part, dans une approche de forecasting, il explorera des nouveaux récits, repérera des expérimentations, analysera des modèles émergents et des outils transformatifs, permettant de construire de nouveaux récits. 

Ainsi, ce LAB poursuivra quatre objectifs complémentaires : 

  1. Créer une communauté de prospective autour des innovations, outils, pratiques et publications œuvrant à rendre les organisations compatibles avec la biosphère.

  2. Faciliter les échanges entre les praticiens, les dirigeants et les acteurs académiques afin d’inspirer les changements pertinents pour maintenir les milieux vivants.

  3. Organiser le partage des expériences transformatives (associatives, entrepreneuriales ou territoriales) qui inventent des dynamiques adaptées aux limites planétaires.

  4. Générer une dynamique d’apprentissage ouverte pour opérer une veille internationale sur les nouvelles pratiques qui inventent les organisations de demain. 

PAR QUI ?

Le LAB PROSPECTIF POUR LE VIVANT est l’émanation d’un travail collectif porté par l’Université de la Terre, Corporate ReGeneration, les Acteurs de la Finance Responsable, et l’Institut Michel Serres. Il sera composé de six collèges, mobilisant aussi bien des acteurs publics, académiques, industriels, associatifs, artistiques et financiers. Il se veut non partisan et au service de l’intérêt général. Ses ressources seront constituées par les cotisations des membres du LAB.

ORIGINALITÉ DU LAB

Il existe en France et en Europe de nombreuses structures impliquées dans la transition écologique, le maintien de la biodiversité, le design régénératif, l’écologie politique ou la finance durable. Comparativement, le LAB PROSPECTIF POUR LE VIVANT entend s’appuyer sur : 

- une approche résolument interdisciplinaire et prospective, en lien avec la communauté des biologistes, juristes, anthropologues, et autres acteurs académiques ; 

- un fonctionnement contributif pour nourrir la programmation du LAB, en écho avec les initiatives concrètes qui nourrissent la transformation de nos organisations ; 

- un apprentissage en continu, permettant de diffuser une culture du vivant au sein des organisations participantes, et d’y concevoir de nouveaux modes opératoires.

Ensemble, vers un futur vivant !

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